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Titre | L'autoroute de la honte
| Lieu |
il se félicitait d’avoir pu trouver une place dans le train de 17h30 pour retourner dans
sa banlieue. Les parties communes du wagon étaient bondées. Habituellement on évoque
des sardines serrées dans leurs boites, mais là, les voyageurs tenaient debout tout
seul tant ils se comprimaient les uns contre les autres. Les sardines, elles, sont
couchées dans leurs boites. Entre Meudon et Meudon Bellevue,
son voisin laissa tomber sa tête sur son épaule ; il était mort. |
la victime |
il se plaisait à dire que la vérité n’est que le dos du mensonge, qu’elle tombe toujours pile sur la table –
pour rester invisible. Il se plaisait à dire comment la tromperie était réalité de la vraie vie et comment
la vérité sonnait de la virtualité creuse des âmes fuyantes qui refusaient d’assumer le progrès, le changement,
l’arrangement qui fait avancer les choses. D’ailleurs, lui avançait de plein pieds dans la vie en se glissant
dans la mince épaisseur où l’apparence se traduit en son contraire, en surfant sur la crête du faux-semblant
rendue fluorescente par l’éclat du vrai mais marquant d’autant le versant sombre de la magouille, en un mot
en pratiquant la tromperie. Disparaissant passagèrement aux regards honnêtes pour se ré-agiter plus loin en
zone publique, il accumulait à chaque fois un petit capital de haine de la part de ses victimes et se
transformait lui-même en jeu de cible que l’on guettait pour l’abattre à sa prochaine apparition. |
Le coupable |
On ne l’avait jamais vu respirer normalement de mémoire d’homme : toujours un clope au bec, il ne faisait que des nuages de fumée à chaque expiration, des volutes les jours de poésie et les anneaux des jeux olympiques les jours où il était en forme. Ses cils servaient de filtre à nécotine et une goutte de goudron perlait au bout de chacun d’eux. Crad penserez-vous, mais pas du tout c’était par délicatesse pour son entourage car, comme il ne se lavait jamais on aurait pu sentir son odeur et ça, il n’aurait jamais supporté de l’imposer aux autres. D’ailleurs, il aurait préféré les tuer que de leur imposer son odeur. On ne se refait pas : le respect des autres, c’était sacré pour lui. |
L'arme du crime |
- Alors commissaire avez-vous trouvé l'arme du crime ?
- Oui, bien sûr, il s'agit d'un pot de peinture.
- Eh bien ! il y en a qui prennent tout ce qui leur passe sous la main pour
frapper.
- Mais pas du tout ; il n'y a eu aucun coup.
- Je ne comprends pas.
- Pour tuer sa victime, l'assassin n'a fait que de la peindre un peu.
|
Bravo, cette nouvelle qui vous ressemble est un chef
d'œuvre. Mais si ! Travaillez la encore un petit peu et lisez-là à
vos amis, ils seront épatés.
Maintenant, si vous voulez savoir
comment un auteur à traité le sujet, vous pouvez télécharger
le texte correspondant après l'avoir acheté pour la modique somme
de 2€. L'autoroute de la honte | |