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Votre Nouvelle:

Titre

Le banc public

Lieu

On est toujours étonné de voir un crime dans un lieu propre. On a tendance à croire que l’ordure doive se passer dans un coin ordurier. Car, après tout, cette cuisine moderne, carrelée, luisante avec ses revêtements industriels collés et traités contre les rayures, le chaud, le froid n’a rien d’un endroit qui appelle la souillure. Et ce corps bavant le raisin est une double offense à lui seul pour la victime, mais aussi pour la cuisine proprement dite – et quand on dit proprement.

la victime

il se plaisait à dire que la vérité n’est que le dos du mensonge, qu’elle tombe toujours pile sur la table – pour rester invisible. Il se plaisait à dire comment la tromperie était réalité de la vraie vie et comment la vérité sonnait de la virtualité creuse des âmes fuyantes qui refusaient d’assumer le progrès, le changement, l’arrangement qui fait avancer les choses. D’ailleurs, lui avançait de plein pieds dans la vie en se glissant dans la mince épaisseur où l’apparence se traduit en son contraire, en surfant sur la crête du faux-semblant rendue fluorescente par l’éclat du vrai mais marquant d’autant le versant sombre de la magouille, en un mot en pratiquant la tromperie. Disparaissant passagèrement aux regards honnêtes pour se ré-agiter plus loin en zone publique, il accumulait à chaque fois un petit capital de haine de la part de ses victimes et se transformait lui-même en jeu de cible que l’on guettait pour l’abattre à sa prochaine apparition.

Le coupable

On ne l’avait jamais vu respirer normalement de mémoire d’homme : toujours un clope au bec, il ne faisait que des nuages de fumée à chaque expiration, des volutes les jours de poésie et les anneaux des jeux olympiques les jours où il était en forme. Ses cils servaient de filtre à nécotine et une goutte de goudron perlait au bout de chacun d’eux. Crad penserez-vous, mais pas du tout c’était par délicatesse pour son entourage car, comme il ne se lavait jamais on aurait pu sentir son odeur et ça, il n’aurait jamais supporté de l’imposer aux autres. D’ailleurs, il aurait préféré les tuer que de leur imposer son odeur. On ne se refait pas : le respect des autres, c’était sacré pour lui.

L'arme du crime

- Commissaire, comment a-t-on pu lui arracher la langue ainsi ?

Ils butèrent sur un bout de bois qui traînait dans la cours de l'écurie. Le commissaire le ramassa et mit son doigt dans le bout de ficèle qui formait une boucle à son extrémité. Il fit mine de se faire mal pour bien faire comprendre la puissance de l'outil.

- Avec ça ; c'est un tord-nez pour calmer les chevaux trop récalcitrants.

 

Bravo, cette nouvelle qui vous ressemble est un chef d'œuvre. Mais si ! Travaillez la encore un petit peu et lisez-là à vos amis, ils seront épatés. Maintenant, si vous voulez savoir comment un auteur à traité le sujet, vous pouvez télécharger le texte correspondant après l'avoir acheté pour la modique somme de 2€. Le banc public