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Votre Nouvelle:

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Hippelikiologie

Lieu

On est toujours étonné de voir un crime dans un lieu propre. On a tendance à croire que l’ordure doive se passer dans un coin ordurier. Car, après tout, cette cuisine moderne, carrelée, luisante avec ses revêtements industriels collés et traités contre les rayures, le chaud, le froid n’a rien d’un endroit qui appelle la souillure. Et ce corps bavant le raisin est une double offense à lui seul pour la victime, mais aussi pour la cuisine proprement dite – et quand on dit proprement.

la victime

Ah celui-là… à 12 ans - on se demande comment il a pu trouver les ingrédients - il a mélangé du trinitro avec de la glycérine. Vous imaginez… Il a failli y rester... Heureusement que le récipient fuyait et que le tout est parti dans les égouts où on entendit quelques instants après l’explosion de nombreux rats ; mais c’était déjà loin, il ne fit pas le rapprochement. A 20 ans il a jeté son rasoir électrique dans la baignoire pour électrocuter un moustique qui l’énervait depuis quelques minutes. Vous imaginiez… Il a failli y rester quand il a plongé la main dans la baignoire pour récupérer la machine… Heureusement que le moustique était venu se poser sur les fusibles et qu’il a fait disjoncter l’installation juste avant de griller. A 25 ans il s’est mis devant un lion à Thouary en brandissant deux doigts en fourche pour l’hypnotiser comme il l’avait vu faire dans un film. Vous imaginez… Il a failli y rester ; heureusement que le lion était de bonne humeur et qu’il s’est écroulé de rire. A force de jouer avec le feu – le flingue, vous aviez compris -, celui des autres, chargés bien sûr, il va finir par trouer la buffet de son ange gardien, alors je ne donne pas cher de sa peau.

Le coupable

On ne l’avait jamais vu respirer normalement de mémoire d’homme : toujours un clope au bec, il ne faisait que des nuages de fumée à chaque expiration, des volutes les jours de poésie et les anneaux des jeux olympiques les jours où il était en forme. Ses cils servaient de filtre à nécotine et une goutte de goudron perlait au bout de chacun d’eux. Crad penserez-vous, mais pas du tout c’était par délicatesse pour son entourage car, comme il ne se lavait jamais on aurait pu sentir son odeur et ça, il n’aurait jamais supporté de l’imposer aux autres. D’ailleurs, il aurait préféré les tuer que de leur imposer son odeur. On ne se refait pas : le respect des autres, c’était sacré pour lui.

L'arme du crime

Un souffle, un rien, une différence de température d'un côté à l'autre de la porte mi-ouverte - y avait-il quelqu'un derrière ? et rien ne bougeait, rien, juste un peu au moment où il s'était engagé, un petit souffle en plus et la porte lui claqua en pleine figure.

 

Bravo, cette nouvelle qui vous ressemble est un chef d'œuvre. Mais si ! Travaillez la encore un petit peu et lisez-là à vos amis, ils seront épatés. Maintenant, si vous voulez savoir comment un auteur à traité le sujet, vous pouvez télécharger le texte correspondant après l'avoir acheté pour la modique somme de 2€. Hippelikiologie