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Titre

Mort dans le train

Lieu

On est toujours étonné de voir un crime dans un lieu propre. On a tendance à croire que l’ordure doive se passer dans un coin ordurier. Car, après tout, cette cuisine moderne, carrelée, luisante avec ses revêtements industriels collés et traités contre les rayures, le chaud, le froid n’a rien d’un endroit qui appelle la souillure. Et ce corps bavant le raisin est une double offense à lui seul pour la victime, mais aussi pour la cuisine proprement dite – et quand on dit proprement.

la victime

il se plaisait à dire que la vérité n’est que le dos du mensonge, qu’elle tombe toujours pile sur la table – pour rester invisible. Il se plaisait à dire comment la tromperie était réalité de la vraie vie et comment la vérité sonnait de la virtualité creuse des âmes fuyantes qui refusaient d’assumer le progrès, le changement, l’arrangement qui fait avancer les choses. D’ailleurs, lui avançait de plein pieds dans la vie en se glissant dans la mince épaisseur où l’apparence se traduit en son contraire, en surfant sur la crête du faux-semblant rendue fluorescente par l’éclat du vrai mais marquant d’autant le versant sombre de la magouille, en un mot en pratiquant la tromperie. Disparaissant passagèrement aux regards honnêtes pour se ré-agiter plus loin en zone publique, il accumulait à chaque fois un petit capital de haine de la part de ses victimes et se transformait lui-même en jeu de cible que l’on guettait pour l’abattre à sa prochaine apparition.

Le coupable

C’était le genre de personne qu’on repère à cent lieux : impossible de lui faire traverser une rue au feu rouge. Il est tellement dans la lune qu’il sait à peine que la terre existe. Non, je vous jure, il flanque la trouille à toute personne qui le côtoie car il va droit dans un mur et on ne peut pas résister à l’obligation urgente de lui porter secours. Mais, comme il est dans la lune, il passe bien au dessus de toutes ces petites contingences et il survole, indemne, tous les dangers. Alors que les sauveteurs, c’est une hécatombe, on peut le suivre à la trace. Non je vous jure, on le repère à cent lieux. C’est d’ailleurs ainsi qu’il procède pour tuer quelqu’un, il se met en danger devant l’autre et c’est l’autre qui plonge. Lui n’a rien fait, rien vu, rien touché, un vrai étourdi…

L'arme du crime

- Alors commissaire avez-vous trouvé l'arme du crime ?

- Oui, bien sûr, il s'agit d'un pot de peinture.

- Eh bien ! il y en a qui prennent tout ce qui leur passe sous la main pour frapper.

- Mais pas du tout ; il n'y a eu aucun coup.

- Je ne comprends pas.

- Pour tuer sa victime, l'assassin n'a fait que de la peindre un peu.

 

Bravo, cette nouvelle qui vous ressemble est un chef d'œuvre. Mais si ! Travaillez la encore un petit peu et lisez-là à vos amis, ils seront épatés. Maintenant, si vous voulez savoir comment un auteur à traité le sujet, vous pouvez télécharger le texte correspondant après l'avoir acheté pour la modique somme de 2€. Mort dans le train