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Votre Nouvelle:

Titre

L'autoroute de la honte

Lieu

la cage au lion était jonchée d’ossements qui, très vite, furent identifiées comme des ossements humains. Oui, oui, vous avez bien compris, des os de squelettes d’humains. On ne peut pas encore dire s’il s’agissait d’os de femme ou d’homme, ne soyez pas impatients, l’enquête le révélera. Mais tout de même, ce tibia dans le coin était bien celui d’un homme. Comment était-il arrivé là ? les lions ne sont pas des chiens, ils rousiguent la chair sur les os, mais les os eux-mêmes, ils ne s’en préoccupent qu’en cas de famine. Et là, on peut le dire, les os étaient propres, léchés, polis même, tant ils étaient nettoyés.

la victime

Au milieu d’un brouhaha de populace désordonnée, une tache de silence se propagea à partie de l’entrée ; les regards s’orientaient vers lui, soulagés de l’inquiétude de leur errance ; ils avaient trouvé leur point fixe. Lui ne cherchait pourtant pas à attirer l’attention, il conversait anodinement avec un quidam anonyme en tournant le dos à la foule qui l’appelait maintenant par son silence. Comme si de rien n’était, il piétina la moquette tallée vers la tribune, presque en claudiquant, posa au sol sa sacoche qui s’avachit sur elle-même, sur son vide intérieur, et il parla. L’onde grasse de sa voix vibra jusque dans les moindres recoins de la salle, jusque dans l’intimité attentive des oreilles, jusqu’au fin fond des âmes, arrachant par sa séduction l’admiration collective de l’auditoire. Ses gestes chorégraphiques fascinaient les spectateurs qui lisaient le discours de ses mains en sous-titre de ses paroles. Un maître de chant pulse le tempo des chœurs au rythme de ses bras ; le charismatique fait vibrer la foule aux séquences de son discours aux périodes de son chant et se désigne lui-même devant tous ceux réunis comme la victime expiatoire du prochain sacrifice ; la foule admirative lui fera payer son adoration ; que n’est-il resté dans l’ombre neutre de son vide intérieur ! Que n’est-il transparent ? Mais il aime tant exposer son verbe, il jouit tant de jouir en public, il existe tant qu’il en mourra.

Le coupable

C’était un rêveur. Non pas qu’il eut quelque absence au moment où il aurait dû être concentré. Non, c’était un incontinent du rêve. Certains narcoleptiques tombent de sommeil en quelques secondes sans pouvoir se contrôler. Eh bien, lui, rêvoleptique, tombait en rêve à tout instant, sans drogue, sans potion, sans entraînement. On le voyait le regard vague, le sourire baveux, la lèvre pendouillante, gober les étoiles de son ciel trouble. C’était en fait le seul moyen de passer les frontières avec des diamants en fraude dont il ne s’apercevait même plus lui même qu’il les avait avalés. Mais tout aussi bien aurait-il décroché la tête de la Grande Ours pour la lécher avant de la jeter dans le feu de joie sur la plage sans même remarquer que c’était celle de sa dernière victime dont il venait de violer la femme. C’était un rêveur ; quoi dire de plus ?

L'arme du crime

- Alors commissaire avez-vous trouvé l'arme du crime ?

- Oui, bien sûr, il s'agit d'un pot de peinture.

- Eh bien ! il y en a qui prennent tout ce qui leur passe sous la main pour frapper.

- Mais pas du tout ; il n'y a eu aucun coup.

- Je ne comprends pas.

- Pour tuer sa victime, l'assassin n'a fait que de la peindre un peu.

 

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