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Titre

L'autoroute de la honte

Lieu

On est toujours étonné de voir un crime dans un lieu propre. On a tendance à croire que l’ordure doive se passer dans un coin ordurier. Car, après tout, cette cuisine moderne, carrelée, luisante avec ses revêtements industriels collés et traités contre les rayures, le chaud, le froid n’a rien d’un endroit qui appelle la souillure. Et ce corps bavant le raisin est une double offense à lui seul pour la victime, mais aussi pour la cuisine proprement dite – et quand on dit proprement.

la victime

Depuis 15 ans, Jules – eh oui – faisait de la gonflette pour sculpter son corps à l’image des stars qui font l’admiration des foules pour le saillant de leurs muscles. Mais, plus que tout, jules avait besoin de s’admirer lui-même et depuis son adolescence il passait des heures tous les jours devant sa glace pour se regarder. Il prenait toutes les postions les plus flatteuses pour tour à tour mettre en évidence les fibres tendues d’une épaule puis l’autre, puis d’une cuisse, puis… Mais il lui manquait une cause à la hauteur de son image de grandeur ; une cause, oui, un sens sublime à sa vie dans lequel il pourrait exprimer la puissance harmonieuse de son corps parfait. Bref il avait besoin que tout cela serve à quelque chose. Or justement aujourd’hui, il avait rendez-vous avec la bravoure, mais il aurait à payer le prix fort, qu’importe.

Le coupable

Le visage glabre, les ongles vernis pour éviter que la poussière ne se pose dessus, les lunettes à foyers rotatifs comme chez l’oculiste, pour ajuster sa vision en permanence, la cravate fixée par une pince dorée, il époussetait toujours les sièges de quelques revers de main avant de s’asseoir. Il inspirait en deux temps pour inhaler l’air avant de le respirer par précaution et pour laisser aux microbes le temps de s’échapper une dernière fois avant de les tuer un à un. Un à un comme au dernier massacre qui lui avait été commandité : du beau travail, soigné ; « sept d’un coup » était pour les comptes de fée ; un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, un à un, ça c’est du professionnalisme ; à la main, sans arme, sans sang, sans cri, sans trace, sans mobile ; on pourrait dire sans meurtre et sans victime, s’il n’y avait eu les sept cadavres dont il était le seul à savoir comment il les avait fait disparaître. Mais il en avait déjà effacé même le souvenir.

L'arme du crime

À l'auscultation, il est ressorti que la mort avait été donnée par une pointe profonde et longue dont la trace était à peine perceptible sous le sein gauche : une sorte d'aiguille à tenir les chignons par exemple.

 

Bravo, cette nouvelle qui vous ressemble est un chef d'œuvre. Mais si ! Travaillez la encore un petit peu et lisez-là à vos amis, ils seront épatés. Maintenant, si vous voulez savoir comment un auteur à traité le sujet, vous pouvez télécharger le texte correspondant après l'avoir acheté pour la modique somme de 2€. L'autoroute de la honte